Les sujets qui occupent les villes - Menace de pénurie d’énergie
«Au conseil municipal, nous avons décidé de mettre en œuvre l’intégralité des recommandations de l’Union des villes suisses», a déclaré Reto Nause, directeur de l’énergie de la Ville de Berne, début septembre. Berne veut aller de l’avant en ce qui concerne les mesures d’économie. Le plus gros potentiel réside probablement dans les économies de chauffage. Tout comme les bâtiments publics (locaux administratifs, écoles et installations sportives), les trams et les bus devront chauffer moins cet hiver. L’extinction de l’éclairage extérieur des bâtiments publics et historiques comme la cathédrale servira en outre en premier lieu à sensibiliser la population. («Der Bund» du 2 septembre)
Bâle baisse le chauffage, mais la foire d’automne doit être maintenue
Le Conseil d’État de Bâle a décidé de ne plus chauffer les bâtiments administratifs qu’à 19 degrés, tout comme les écoles publiques du degré secondaire I. D’autres mesures sont à l’étude. En revanche, la foire d’automne de Bâle sera peu impactée. Il est prévu d’organiser cette manifestation traditionnelle dans son cadre habituel. En tout cas, la grande roue de 55 mètres devrait tourner cette année aussi. («Basler Zeitung» du 7 septembre)
Zurich agit sans attendre
Zurich adopte elle aussi un grand nombre de mesures proposées par l’Union des villes suisses. La Ville va baisser la température des piscines couvertes et éteindre plusieurs jets d’eau. L’éclairage intérieur et extérieur des bâtiments publics va être réduit ou éteint. En outre, le nettoyage extérieur des véhicules de fonction va être limité. Des mesures plus complexes telles que la baisse des températures des pièces dans les bâtiments administratifs seront mises en place progressivement. En revanche, la Ville a rejeté pour des raisons de sécurité l’idée d’éteindre l’éclairage nocturne des voies publiques. («Neue Zürcher Zeitung» des 8 et 22 septembre)
Quid des illuminations de Noël?
Les villes ne sont pas d’accord sur l’attitude à avoir quant aux illuminations de Noël. Le conseiller municipal de Zurich Michael Baumer juge qu’il est peu utile de renoncer aux illuminations de Noël, car celles-ci sont constituées de lampes LED. De même, le conseiller municipal de Lausanne Xavier Company fait remarquer que les mesures les plus visibles ne sont pas nécessairement celles qui sont les plus efficaces. Selon Reto Nause, conseiller municipal de Berne, il faut en outre prendre en compte les besoins des secteurs du commerce de détail et de la gastronomie, qui ont derrière eux deux années éprouvantes. Finalement, il a été décidé de n’allumer les illuminations de Noël qu’entre 17 et 22 heures.
La Ville de Zoug a l’intention de renoncer à installer des illuminations de Noël au moins pour les bâtiments municipaux, et Kreuzlingen débat de l’option consistant à éteindre les illuminations de Noël à certains endroits et à certaines heures. La Ville de Frauenfeld est quant à elle déjà passée à l’action: l’éclairage nocturne des rues est déjà presque complètement éteint, et les illuminations de Noël ne seront réalisées cette année que sous une forme très réduite. Fribourg éteindra 200 de ses 3000 lampadaires de rues et réduira fortement l’intensité de l’éclairage à d’autres endroits. En revanche, la Ville de Saint-Gall refuse de renoncer à ses fameuses illuminations des «Étoiles de Noël». («Der Bund» du 2 septembre, «Neue Zürcher Zeitung» du 8 septembre, «SRF Tagesschau» du 1er septembre, «Le Temps» du 10 septembre, «Thurgauer Zeitung» du 20 septembre, «La Liberté» du 22 septembre.)
Il y a un potentiel d’économie partout
L’éclairage n’est pas le seul domaine où l’on peut faire des économies, comme le montre l’exemple de Kreuzlingen: l’extinction du jet d’eau du port de plaisance permet à la Ville d’économiser l’énergie correspondant à la consommation de 45 maisons individuelles. Anders Stokholm, président de l’Union des villes suisses, juge positif le fait que chaque ville soit pour l’instant responsable de ses propres mesures d’économie. Dans la situation actuelle, les villes doivent à son avis pouvoir agir en fonction de leurs caractéristiques, notamment leur taille et leur mode d’approvisionnement en énergie. Thomas Niederberger, président de Kreuzlingen, l’a déclaré sur SRF: «Si nous pouvons faire quelque chose avec des moyens simples contre la pénurie d’électricité, nous devrions le faire.» («SRF Tagesschau» du 1er septembre)