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Les sujets qui occupent les villes - chaleur à distance et énergie solaire

17 novembre 2022 – Cela fait déjà plusieurs années que les villes progressent dans le développement de la chaleur à distance et de l’énergie solaire. Avec la menace de pénurie d’énergie, ces sources d’énergie sont un sujet plus brûlant que jamais: à Berne, on a raccordé en octobre la première cliente à un réseau de chaleur à distance. À Winterthour, on a pu fermer les conduites de gaz et dans un quartier et à Coire, le conseil municipal demande un crédit de 60 millions de francs. Mais les choses doivent aussi aller de l’avant en ce qui concerne l’énergie solaire. Ainsi, la Ville de Lausanne envisage par exemple de faciliter la pose d’installations solaires sur les toits. Ce sujet occupe les villes.

Au cours des prochaines années, le réseau de chauffage à distance de Berne doit être étendu de 36 kilomètres. Coût du projet: environ un demi-milliard de francs. D’ici 2035, la ville a l’intention de passer aux énergies renouvelables pour 70 % de son approvisionnement en chaleur. La transformation de l’approvisionnement en énergie a été décidée dès 2014 dans le plan directeur énergétique, bien avant que la pénurie d’énergie n’ait son acuité actuelle. Deux ans et demi après le début des travaux, en octobre, on a pu raccorder les premiers immeubles de l’ouest de Berne au réseau de chauffage à distance. («Der Bund» 18 octobre 2022)

 

Dans les villes du canton de Zurich aussi, on utilisera la chaleur des usines d’incinération des ordures ménagères au lieu de chauffer au gaz ou au mazout. À Winterthour, au terme de dix ans de planification, le chauffage à distance progresse. Dans le quartier de Mattenbach, le réseau de gaz a pu être fermé début novembre, car les immeubles sont reliés au réseau de chauffage à distance.

 

Un grand réseau de chaleur à distance doit également voir le jour dans l’Oberland zurichois. Wetzikon, Uster, Pfäffikon et quatre autres communes participent au projet «Fernwärme Zürcher Oberland» (Chaleur à distance de l’Oberland zurichois). À partir de 2028, l’installation de valorisation des ordures ménagères de l’Oberland zurichois approvisionnera ces communes en chaleur. Après avoir réalisé l’étude de faisabilité, les différentes communes travaillent d’arrache-pied à la mise en œuvre. («Winterthurer Zeitung» 3 novembre 2022, «Zürcher Oberländer» 25 octobre 2022)

 

Le gouvernement de Coire veut investir…

Coire veut elle aussi s’affranchir du gaz. Le conseil de ville demande au conseil communal un crédit de 60 millions de francs pour développer le réseau de chauffage à distance. L’objectif à long terme est une ville neutre en CO2. Mais c’est le peuple qui aura le dernier mot sur le crédit, même si le conseil communal approuve le projet. À Zurich, un scrutin aura lieu dès le 27 novembre sur un crédit de 573 millions pour le développement de l’énergie à distance. Ce projet générationnel permettra de raccorder plusieurs quartiers de Zurich au réseau de chaleur à distance, qui fonctionne en grande partie avec la chaleur du lac et des eaux usées. («Bündner Tagblatt» 3 novembre 2022, «Tages-Anzeiger» 4 novembre 2022)

 

…et la population de Lucerne réduire ses émissions

Les citoyen·ne·s de Lucerne se sont prononcés en faveur de la transition énergétique. Selon le verdict de septembre, la ville doit atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. Dans certaines parties de la ville, il n’est désormais plus possible d’installer de nouveaux chauffages au mazout ou au gaz. L’énergie solaire est quant à elle obligatoire pour les nouvelles constructions et les rénovations de toitures. L’objectif est ambitieux: d’ici 2050, la production d’électricité solaire doit être multipliée par 18. («Luzerner Zeitung» 26.9.2022)

 

Énergie solaire: un grand potentiel est inexploité

En matière d’énergie solaire, il reste encore un grand potentiel inexploité dans les villes. Une analyse de Tamedia a mis en évidence que ce sont surtout les grandes villes qui ont du retard à rattraper. Selon cette analyse, seuls 3,7 % du potentiel sont exploités à Berne. Zurich (3,2 %) et Genève (2,2 %) ont elles aussi d’importants progrès à faire. Parmi les grandes villes, ce sont Saint-Gall (6,9 %) et Thoune (6,8 %) qui arrivent en tête. Les raisons en sont principalement une forte proportion de logements locatifs, l’absence d’obligation en matière d’énergie solaire et la protection des monuments.

 

Lausanne entend mieux tirer parti de ce potentiel. À cet effet, elle a notamment l’intention de simplifier les procédures que doivent suivre les particuliers pour installer des panneaux solaires sur leur toit. Grégoire Junod, syndic de Lausanne, ne pense pas que la protection des monuments constitue un problème pour l’énergie solaire. Selon lui, deux tiers des toits ne posent aucun problème à cet égard. «L’autonomie énergétique est presque à portée de main», affirme-t-il. La situation énergétique actuelle met en évidence un sujet dont on parle déjà depuis des années: la transition énergétique occupe les villes. («La Liberté 30 août 2022, «Berner Zeitung» 1er novembre 2022)

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