L’invitation à participer cette réunion au Neubad de Lucerne avait été lancée conjointement par l’Union des villes suisses, la Ville de Lucerne et le «Centre de l'espace public CEP». Le lieu de la manifestation n’avait pas été choisi au hasard: le Neubad est une ancienne piscine couverte publique utilisée depuis 2013 de manière temporaire comme local pour manifestations, espace de restauration, galerie et point de rencontre de quartier. Il montre que les villes ont reconnu la valeur des utilisations temporaires des espaces publics: celles-ci sont des facteurs importants pour la qualité de vie et la qualité d’un site. Les changements temporaires d’utilisation élargissent l’offre de lieux de séjour, de jeu et de rencontre et incitent la population à devenir elle-même active et à revitaliser son propre quartier.

Des exemples de Lucerne, Soleure et Berlin

L’évènement a suscité un vif intérêt. Une cinquantaine de participant-e-s ont écouté les présentations de Diana Celi (cheffe de projet au département d’urbanisme de Lucerne), Gabriela Barman Krämer (directrice du département d’urbanisme de Soleure) et Cordelia Polinna (Urban Catalyst, Berlin). Celi a démontré de manière frappante que (du moins en Suisse) les parcs pop-up ne sont pas aussi simples que leur nom pourrait le suggérer. Barman Krämer a présenté l’exemple de la Postplatz de Soleure et montré comment les interventions temporaires peuvent également s’inscrire dans un projet de réaménagement. Les exemples de Polinna à Berlin ont montré clairement que l’appropriation des espaces publics améliore également les possibilités de participation sociale des classes marginalisées.

Dans les ateliers qui ont suivi, les participant-e-s ont approfondi différents thèmes des présentations et ont partagé leurs propres expériences. Ces échanges ont été particulièrement bien accueillis, car les processus et les conditions-cadres des utilisations temporaires varient selon le lieu, la ville ou le canton.