Dans le canton de Berne, les entreprises de restauration avaient pendant la crise du coronavirus le droit d’étendre leurs surfaces extérieures en conservant leur nombre de places assises sans autorisation ni redevances supplémentaires. Elles ont ainsi été en mesure de respecter les règles de distanciation en vigueur. Mais la levée des mesures contre le covid-19 s’est traduite par la suppression des dérogations, et les restaurateurs et restauratrices ont dû recommencer à se conformer aux conditions d’autorisation antérieures à la pandémie. La suppression soudaine des règles exceptionnelles ayant surpris les entreprises de restauration, la Ville de Berne s’est alors impliquée avec succès en faveur d’une prolongation des dérogations. Les restauratrices et restaurateurs ont le droit de continuer à utiliser les surfaces étendues jusqu’à l’automne 2022. La Ville souhaite à présent autoriser aussi rapidement que possible ces surfaces étendues dans le cadre de la procédure ordinaire («Der Bund», 4.3.2022 et 29.3.2022).

Plaintes pour bruit à Genève

La Ville de Genève prolonge dans un premier temps elle aussi les dérogations instaurées durant la pandémie de coronavirus: elle accorde aux entreprises concernées une exonération d’une partie des redevances et autorise l’utilisation de surfaces extérieures étendues. Début mai, la Ville a toutefois annoncé que la restauration extérieure ne serait dorénavant plus autorisée dans les nuits du dimanche au jeudi jusqu’à 2 heures, mais seulement jusqu’à minuit. Genève réagit ainsi aux plaintes pour bruit, qui se sont multipliées au cours de ces deux dernières années. Cette solution permet de tenir compte des besoins des riveraines et riverains en semaine, tandis que le week-end, les clients peuvent continuer à profiter du style de vie méditerranéen jusqu’au petit matin («Tribune de Genève», 4.5.2022).

Une ambiance méditerranéenne à Baden

Pendant la pandémie, des villes et communes de petite taille ont elles aussi permis aux restauratrices et restaurateurs d’utiliser des espaces extérieurs étendus et les ont en outre exonérés des redevances. Mais comme ailleurs également, la suppression de la situation particulière s’est traduite dans la ville de Baden par la disparition des privilèges temporaires accordés à la restauration extérieure. Les restaurateurs s’efforcent à présent d’obtenir les autorisations correspondantes afin de pouvoir continuer à utiliser les surfaces étendues. En effet, le style de vie méditerranéen a laissé des souvenirs positifs à un grand nombre de riveraines, restaurateurs et clients et a aidé à animer le centre-ville et à valoriser l’espace public («Badener Tagblatt», 31.3.2022).

Winterthour et Zurich: des pratiques différentes

Comme Berne et Baden, Zurich et Winterthour ont autorisé les entreprises de restauration à étendre leurs surfaces extérieures et les ont exonérées des redevances d’utilisation de l’espace public. Mais ici aussi, les autorisations spéciales ont automatiquement expiré avec la suppression des mesures fédérales de lutte contre le covid-19. Néanmoins, la Ville accorde un effet suspensif aux demandes d’agrandissement des surfaces extérieures: cela signifie que les entreprises ont le droit de continuer à utiliser les surfaces étendues jusqu’à ce que la décision soit prononcée. La Ville de Zurich a pour sa part prolongé les privilèges jusqu’à octobre 2022. Au-delà de ce délai, ses entreprises de restauration devront elles aussi passer par la procédure ordinaire des permis de construire. Durant les vacances d’été, la Ville testera en outre un projet pilote qui autorise pendant six week-ends l’utilisation des terrasses jusqu’à 2 heures du matin («Der Landbote», 10.3.2022 et 23.4.2022; «Tages-Anzeiger», 30.3.2022).

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