Les personnes ayant fui l’Ukraine peuvent entrer en Suisse sans visa. Cela pose de grands défis à la procédure d’asile suisse, car les Ukrainiennes et Ukrainiens n’ont pas besoin de se présenter d’abord aux centres fédéraux pour requérants d’asile et peuvent s’organiser eux-mêmes pour trouver un hébergement. Beaucoup font usage de ces possibilités: environ la moitié des Ukrainiennes et Ukrainiens arrivés jusqu’ici sont logés chez des particuliers, le plus souvent dans les grandes villes, où ils ont des connaissances ou de la famille. L’autre moitié des réfugiés qui n’ont pas trouvé d’hébergement privé se présentent pour la plupart dans les centres fédéraux pour requérants d’asile de Zurich ou de Bâle, qui ont dû faire face à un afflux massif au cours des premières semaines de la guerre («Der Bund», 13.4.2022).

Saint-Gall a lancé des appels au public

La Ville de Saint-Gall a appelé le public à signaler les possibilités d’hébergement aux services sociaux de la ville. Il s’agit ainsi d’anticiper le grand nombre de personnes qui vont arriver. Des familles, des particuliers, des paroisses et des entreprises ont répondu à l’appel en proposant des offres. L’administration est en train de les examiner. La Ville évalue en outre dans quelle mesure des immeubles publics, des bâtiments vides et des installations de protection civile se prêtent à l’hébergement de réfugiés («St.Galler Tagblatt», 22.3.2022).

Grande volonté d’aider de la population biennoise

La Ville de Bienne a agi de même analogue et a écrit à des gérants d’immeubles et à des coopératives afin de trouver des places pour les réfugiés. Ainsi, Bienne peut fournir actuellement environ 900 places, en grande partie dans des hébergements collectifs tels que des gymnases, des aulas et des installations de protection civile, mais on trouve également de nombreuses places dans des appartements et des hôtels. Comme à Saint-Gall, la population biennoise fait preuve d’une grande serviabilité, non seulement en mettant à disposition des appartements entiers ou des chambres, mais aussi en proposant un soutien pour les traductions, les démarches administratives et les loisirs («Bieler Tagblatt», 9.4.2022).

Classes d’accueil surchargées

La Ville de Winterthur a enregistré 40 écoliers ukrainiens dès la fin mars. La ville a affecté les élèves du jardin d’enfants et les élèves de première année primaire aux classes ordinaires où ils bénéficient de cours d’allemand supplémentaires. Les enfants plus âgés et les adolescents fréquentent une classe d’accueil avec des enfants réfugiés de tous âges avant d’être intégrés dans les classes ordinaires. Pour les classes d’accueil supplémentaires qui seront nécessaires dans un avenir proche, la Ville a besoin de plus d’enseignants («Der Landbote», 29.3.2022).

Küsnacht (ZH) a accueilli des réfugiés qui étaient en traitement dans des cliniques ukrainiennes de cancérologie et de rééducation. 40 % des Ukrainiennes et Ukrainiens enregistrés jusqu’à présent dans la commune sont mineurs et scolarisés. Les personnes réfugiées sont temporairement hébergées dans un ancien centre pour personnes âgées. C’est aussi là que se déroule l’enseignement scolaire – les enfants apprennent d’abord l’allemand. Les plus jeunes d’entre eux sont intégrés dans les classes de jardins d’enfants régulières. Les plus âgés rejoignent la classe d’accueil, qui est actuellement largement surchargée avec 25 élèves; alors qu’un maximum de 14 enfants est prévu («Tages-Anzeiger», 29.3.2022).

Séance d’information à Morat

Afin de souhaiter la bienvenue aux Ukrainiennes et Ukrainiens nouvellement arrivés à Morat et de faciliter leur installation, la commune a organisé une séance d’information. Une centaine de réfugiés ont reçu des informations sur les autorités et les institutions, le système éducatif et social, la vie quotidienne ainsi que des conseils pour faire des courses bon marché dans la petite ville. Les représentantes et représentants politiques et administratifs présents ont par ailleurs répondu à nombre de questions des nouveaux arrivants sur la vie en Suisse («Freiburger Nachrichten», 21.4.2022).

Dans la rubrique «Les sujets qui occupent les villes», nous jetons un regard rétrospectif: à quels thèmes importants pour les villes les médias ont-ils consacré une attention particulière ces dernières semaines? Au centre de l’attention des médias durant ces derniers jours et semaines: les réfugiés d'Ukraine.